jeudi 21 février 2008

Bye Bahia


Avant de voir un documentaire sur les baleines grises d’Oro de liebre, je connaissais à peine la Baya California.

J’ai réalisé en regardant la carte que cette pointe, prolongation de la Californie, qui logiquement aurait pu appartenir aux Etas-Unis, était une province mexicaine.

Si j’habitais la côte Ouest du Canada ou des États, je ferais de cette péninsule mon refuge de sable en hiver. Et c’est ce qu’ils font les touristes canadiens et américains rencontrés au cours de notre périble en Baya.

Nous sommes entrés ici le 23 janvier et en ressortirons le 24 février. Un mois de pur plaisir de mer, de sable, de baleines, de plages perdues, de paradis marins, de vestiges d’ouragans et quelques ``Resort tout compris``.

Je retiendrai de cette péninsule des milles et des milles de plages désertes, des kilomètres de routes de sable et de gravelle pour les atteindre, des sites de camping primitifs et isolés où le rythme de l’océan organise les journées et où le vent contrôle la sortie des bateaux.

L’alternance aussi des eaux autour de cette pointe. Le Pacifique, coté Ouest, avec ses vagues gigantesques et assourdisantes , ses baleines toujours présentes au large dont le souffle n’a cessé de nous émerveiller et la mer de Cortez, coté Est, beaucoup plus calme mais où le vent peut s’engouffrer et détruire des villages complets .

Les premiers explorateurs espagnols avaient trouvé ici des perles roses et noires fort rares. Ils ont exploité cette ressource et de nombreuses histoires de pirates hantent les rochers des baies. Ils se sont aussi confrontés à des Indiens peu coopératifs. Les Jésuites ont tenté d’évangéliser ce peuple mais ils ont plutôt décimé la population par la transmission de maladies contagieuses.

Plus tard, les américains ont redonné à la péninsule, un nouvel élan par le développement d’installations touristiques dans le Sud où il fait 80 degrés toute l’année durant. Ainsi naquit la région des Los Cabos avec ses hôtels luxueux, ses golfs, ses marinas et tout ce qu’un vacancier peut souhaiter !

Je suis passée des plages désertiques à une foule de touristes fort gatés: plongée , kayak , nage avec les dauphins, j’ai tout fait, j’ai profité de tout.

J’ai eu 4 ans quand je me suis retrouvée dans le bassin de Cabos Dolphins avec Richa, une dauphine de 35 ans, mère 5 fois, en captivité depuis de 32 ans et dont on nous dit qu’elle adore son travail. À première vue, cela semble vrai ! Elle joue littéralement avec nous, et même, après notre départ les dauphins continuent de se lancer le ballon tels de bons chiens bien enjoués.

Depuis Flipper et La grenouille et la baleine, je revais de nager avec les dauphins. C’est fait ! Photo papier à l’appui, le proprio se gardant l’exclusivité des photos numériques et cherchant à vous vendre un CD de 7 photos pour un prix presqu’égal à celui que vous avez payé pour la séance de nage….Trappe à touristes bien sur, nous n’avons acheté que 2 photos papiers ….

Malgré cet aspect mercantile et le coté dénaturé de la chose, nous sommes ici loin de nos curieuses baleines de Oro de Liebre, j’ai beaucoup aimé ce contact avec ce mammifère fort bien dressé et coopératif !

Nous avons passé la dernière semaine sur la côte Est du sud de la péninsule. Trois campings détruits par des ouragans qui se relèvent péniblement de cette aventure.

À Cabos Pulmo, au large d’un parc marin, nous avons carrément placé la diligence sur le site d’une maison détruite en 2006. Plutôt troublant, quand vous examinez les buissons environnants et y retrouver les vestiges d’une vie domestique antérieure.

Ici à Los Bariles, la rue sortant du village est toujours de sable; elle n’a pas été re goudronnée. Le nez au bord de l’eau, nous profitons d’un temps calme exceptionnel tandis que le work in progress du camping réalise de nouvelles toilettes et douches.
Julie, la gérante nous a passé ses kayaks et nous avons pris un grand plaisir à flaner le long de la cote à observer de drôles de petits poissons qui nagent à la verticale en rangs serrés …..

Signe des temps, Internet sans fil est toujours disponible. Ainsi le soir, après la journée de plage, plusieurs d’entre nous se retrouvent près du petit officina, à la noiceur, sur sa chaise pliante , pour capter le signal et ainsi entrer en contact avec le reste du monde. Nous avons l’air d’une gang d’Africains qui n’ont pas l’électricité et se regroupent sous un lampadaire pour lire .

Baya n’était pas le vrai Mexique. Avec sa vocation touristique, nous y avons parlé anglais presque tout le temps. Même nos hôtes sont parfois américains .

Le 24 février nous attaquerons le continent en pleine forme et avides de nouvelles découvertes !

Jeudi 21 février 2008
A la proxima !

Louise

Resorts et parcs nationaux des Cabos

Il fallait y aller au bout de la pointe des Cabos, au bout de la péninsule de la Basse-Californie. Dès que l’on quitte La Paz, ville moderne située dans une magnifique baie, nous sommes en direction du Tropique du Cancer, le parallèle 23˚27̕ , qui annonce une zone climatique plus chaude, une vie plus lente et moins trépidante en raison, justement de cette chaleur excessive.

Todos Santos est un petit village d’artisans qui produisent une grande partie de ce qui est vendu dans les boutiques des Cabos. Pour certains, qui y restent, c’est un lieu de vie. Pour les autres, qui y passent, c’est une rue principale de boutique et d’échopes d’artisans avec en arrière rue, des rues poussiéreuses où le camion bondit de butte en butte.

Nous sommes de passage à Todos Santos et, c’est très rapidement que nous continuons vers San Pedrito où on recherche un camping près de la mer. Ici encore il faut s’aventurer sur des routes de sable et de gravelle pour aller à la rencontre d’un coin perdu au bord de mer. Pa si perdu que ça, car il y a plus d’une vingtaine de RV et de tentes pelotonnées autour d’une ancienne place de camping, détruite par un ouragan en 2006. Nous nous éloignons un peu à l’écart, sur une autre route pour arriver tout près de la mer sur une butte sèche. Nous trouverons à y placer le Safari après s’être enlisé dans le sable et s’en sortir.

Ici, la mer produit d’immenses vagues que recherchent les surfeurs. Ils seront une trentaine, le lendemain matin, à notre réveil, se garant tout partout autour de nous avec leur 4x4. La soirée est calme, quelques beachers font un feu de plage. Louise ne dormira que d’un œil tellement elle craint que notre butte ne s’effondre et que le Safari glisse vers la mer. Mais la butte a tenu le coup et le lendemain il y a d'autres camions tout près de nous sur le button.

Ayant quitté la butte de San Pedro vers midi, le Safari remonte vers Todos Santos, ses passagers pensant y faire halte en fin d’après-midi pour y arpenter les boutiques d’artisanat et dormir au fameux camping El Litro. Super petit le El Litro, deux petites ruelles sur deux terrasses, la première occupée par des permanents et la seconde que l’on nous offre avec quelques trous de sables et pas de services. On a beau aimé le camping sauvage mais pas dans une ``dumpe`` avec deux chiens qui jappent dès que l’on bouge. Exit El litro! Exit Todos Santos! Bamonos à Los Cabos!

Nous prenons la route 19 vers Cabo San Lucas. Il y a du traffic, un cirque tranborde son matériel et il est suivi d’un dix tonnes chargé de pierre à raz le bord. Ce serpent de métal doit passer par une côte où un camion est en rade au beau milieu de la chaussée et bloque la circulation. Il n’en faut pas plus pour que se forme une file d’attente d’autos et de camions et de RV. Et il y a des côtes et des curva peligrosa ( courbes dangereuses) à traverser pour se rendre à Los Cabos. C’est le festival des dépassements qui commencent. C’est un sport dangereux que les mexicains aiment pratiquer. Ils aiment cà à mort, la preuve en est des nombreuses petites mauselées qui longent les routes et rappellent que plusieurs d’entre eux ont fait un saut dans le vide en pratiquant ce sport. Et voilà que le camion de 10 tonnes s’élance en avant dans une courbe descendante pour passer devant nos deux camions de cirque qui font plus de 20 mètres de long à dépasser. Les courbres se suivent en montant et en descendant. Tout à coup j’appercois un grand camion remorque blanc qui ziggage entre les voitures et les RV pour se frayer un chemin jusqu’à nous qui sommes juste derrière les camions de cirque. Encore une courbe en descendant et une peligrosa en plus, mais rien n’arrêtera notre beau camion blanc. Il s’élance à côté de nous le Tabarnacle, on voit rien devant mais lui doit avoir un sixième sens ou il va écraser quelqu’un qui s’en vient en face ou faire déraper nos camions de cirque. Mais non, il a passé comme un serpent, se faufilant devant les camions de cirque avant qu’un autre mastodonte le rencontre et lui envoie une salve de criards. On s’était cru, un instant, au cirque du Soleil, devant un ballet de gros camions. Ouf! On ne nous mettra pas dans de petites tombollettes le long de cette route pour rappeller que des touristes canadiens et deux camions de cirque ont fait la pirouette dans le ravin de 100 mètres poussés par un gros démon blanc de 80 tonnes. Nous suivons lentement les camions de cirque jusqu’à Cabo San Lucas pendant que nos poursuivants dépassent dans toutes sortes de situation rocambolesque.

Resorts, resorts, ils ont ça écrit dans le front les deux villes des Cabos. Nous entrons dans Cabo San Lucas, c’est vendredi en fin de journée, les rue sont bondées de monde et d’autos. Tout va et vient et dans tous les sens. Fatigués, on cherche vite à sortir de ces petites rues vers le boulevard des Resorts. Nous passerons devant plusieurs RV Resorts mais semble-t’il je fais un peu la sourde oreille et je m’évade vers la Mex1 pour, je l’espère trouver un camping hors de la ville Resort. Arriver à la hauteur de l’aéroport Louise me demande où je vais? Je n’ ai pas idée. Peut-être vers Cabo Pulmo ou Los Barriles. Je fais demi-tour parce qu’il est tard et m’incline à trouver un camping dans les Resorts. Ce sera Villa Serena sur le bord du boulevard des Resorts, pour deux jours me dit Louise. On a réservé pour une séance de bain avec des dauphins, un rêve que Louise a depuis des années et elle y tient. Nous magazinerons en fin d’après-midi le samedi pour avoir tout notre dimanche de libre. Et le dimanche, nous nageons avec les dauphins, divin, elle va vous en parler dans sa capsule Bye Bahia.

En début d’après-midi nous partons pour Cabo Pulmo, un parc national marin que nous cherchons à joindre par la route de sable le long de la mer. S’est-on rendu? On en reparle plus tard.

samedi 16 février 2008

Le paradis marin mexicain de Ojo de Liebre

Sur la Côte-Nord, à Grandes-Bergeronnes, il ya un endroit où Louise et moi aimons beucoup aller plusieurs fois par année. C’est le Paradis marin, un site camping sur le bord du Saint-Laurent qui est un des plus endroits au monde pour observer les baleines qui viennent s’alimenter dans une fosse de près de 100 mètres longeant le littoral entre Grandes-Bergeronnes et Tadoussac. Il y a là, à chaque année, une ciquantaine de spécimens de baleines ( Roqual commun, Petit roqual et à l’occasion des baleines bleues) ainsi qu’une centaine de Bélugas qui vivent dans cette région maritime à l’année longue.

Ici, à Ojo de liebre, nous sommes à 8000km de Grandes-Bergeronnes, du côté du Pacifique, où des baleines grises viennent mettre au monde leurs petits ( un à tous les 2 ans) à 12 000km de leur aire de vie normale, au large de l’Alaska, dans le détroit de Béring. Elles naviguent vers le sud à 8km/heure pendant trois mois, pour venir passer quelques mois dans les lagunes de cette région du Mexique. Les mâles, les jeunes veaux d’un an et les femelles ,tous descendent dans les lagunes de Ojo de liebre et de San Ignacio pendant que là haut, la mer se couvre de glace et les empêcherait de respirer. On a recensé environ 20 000 baleines grises qui parcourent ce périple. Elles viennent vivre ici, de novembre à mars, soit 5 mois, mais on n’en voit jamais plus de 2 000 à la fois qui entrent dans les lagunes. Ces jours-ci, avec une mer agitée par les vents, nous n’en voyons de la rive que quelques-unes que nous pouvons localiser par leurs soufles.

Ici, en apparence pour un humain, c’est le désert total, les dunes, le vent constant, rien ne se passe que le va-et-vient des milliers d’oiseaux de toutes sortes qui se nourrissent sur les plages de la lagune et sur les petites îles de sable qui emergent à marée basse, des milliers de petits coquillages que produit la lagune. Mais il y a également 42 sortes de reptiles et 13 espèces de mammifères, dont un renard qui a rôdé autour du campement pendant quelques jours. Une nuit, il s’est approché à quelques mètres de moi, alors que je marchais sous les étoiles. Il a aboyé, un hurlement plutôt qu’un aboiement. Je l’ai braqué avec ma lampe frontale et il a quitté notre aire de campement sans se presser, voyant qu’il n’était le bienvenu.

Nous sommes là attendant que le vent se calme pour aller en mer voir les baleines. Une petite troupe de Grandes–grues blanches a fait escale sur une pointe de sable. Nous les avons prises pour des Pellicans-café mais en les voyant s’élever dans le ciel avec leurs ailes blanches grandes ouvertes tourbillonnant pour prendre de l’altitude, nous avons reconnu ces grandes sœurs du vent qui se déplacent sur la planète du nord au sud sur plus de 20 000km chaque année. Elles me font envie de voyager, de les suivre vers le sud, le long des mers et des grandes plages sauvages où elles se déposent quelques jours, le temps de se nourrir avant d’aller plus loin. Aller plus loin, c’est aussi le retour vers leurs aires de nidification, chez-elles quoi, le temps de confectionner leurs nids et de faire naître leurs petits. Elles repartiront, dans le tourbillon du vent, vers le ciel bleu où elles règnent comme déesses du vent.
31 janvier

Le vent s’est abattu vers 2 heures du matin. Un silence impressionnant s’est installé sur la lagune, une grande paix, pendant laquelle on peut entendre les cris des oiseaux et le souffle des baleines. Levés tôt, nous nous préparons pour aller voir les baleines en panga dans la lagune. La panga est une petite embarcation de la taille d’une petite verchère.

Au loin, devant le centre d’interprétation où nous attendons les autres visiteurs, les baleines lancent leurs souffles en émergeant de la mer; un petit pour le baleineau et un grand pour la mère qui se suivent côte à côte pendant ces trois mois d’allaitement que dure l’élevage du petit. Nous partons enfin, vers 9h00 avec un couple du Royaume-Uni (UK) vers la rencontre des baleines grises. Nous approchons quelques-unes qui s’évadent aussitôt. Plus loin, nous sommes au milieu d’une dizaine de baleines qui se nourrissent dans une aire poissonneuse. Elles ne sauvent, celles-ci étant trop préoccupées à se nourrir. Puis, l’une d’entre elles s’intéresse à notre bateau. Elle lève la tête pour voir qui nous sommes puis se met à flotter dans notre direction, passant sous la panga, pointant le museau près de l’hélice. Puis, repassant sour le bateau, elle approche son museau de l’endroit où nous sommes au centre de la panga, pour se faire caresser le museau par nos amis Philip et Angela. Elle se laisse flotter ainsi un moment, la tète tout près de nous. Se tourne d’un côté à l’autre pour voir nos profils sur la panga. Elle nous regarde longuement. Ce contact est impressionant. Sans doute avons-nous affaire à une curieuse baleine, intelligente et communicative. Elle aussi vient chercher un contact avec l’homme, ce mammifère terrestre qui peut à la fois être son admirateur et son chasseur. Heureusement, les Japonais sont loin en Antarctique à faire leur pêche à la baleine soit disant scientifique, nos baleines grises ne les rencontreront pas pendant leur périple. D’autres dangers les guettent cependant, les orques du Pacifique, des chasseurs impitoyables pour les plus faibles d’entres elles dont les petits veaux qui remonteront vers l’Alaska. Bon séjour aux baleines grises dans la Laguna Ojo de Liebre.

Revenons à nos Anglais. Ils sont sur la route depuis 2 ans, dans un petit RV comme nous, mais dont l’aménagement, plus rudimentaire a été réalisé par eux avant leur départ pour un tour du monde. Partis de UK en janvier 2006, ils ont traversé toute l’Europe de l’ouest et de l’Est, les plaines du Kasakstan, de l’Ouzbekistan, la Mongolie (désert de Gobie) et une partie du Sud de la Russie pour se diriger en Chine et en Corée. Ils ont envoyé leur véhicule, dans un container par bateau, à Los Angeles Californie, et pris l’avion pour le Japon pour passer quelques jours à Tokyo. De là, ils ont pris une vol pour Los Angeles et retrouvé leur véhicule au port. Ils voyageront aux États-Unis d’Amérique, au Mexique et au Canada avant de redescendre faire le tour de l’Amérique Centrale et du Sud. Voyageant dans les endroits les moins touristiques, prenant de routes de terres pour se rendre dans les endroits les moins habités de la terre, ils passent quelques jours comme nous sur les bords de Laguna Ojo de Liebre. Ils sont encore sur la route pour deux ans, nous le reverrrons dans doute quelque part au Nord ou au Sud.

29 et 30 janvier 2008

Le Propriétaire du Ranch El Conejo

Le Propriétaire du Ranch El Conejo, sur lequel on retrouve les terrains de camping où nous nous sommes arrêtés depuis jeudi le 7 février, est passé ce matin pour nous faire jasette.

Un petit homme, un peu veillissant, barbe blanche courte, jambes arquées du cowboy et le chapeau avec des lunettes de soleil à l’américaine de années 80. C’est sa propriété qu’il dit : onze milles hectares de désert avec front de mer entre deux autres ranch, sur lequel il produit des vaches et du bœuf qui mangent des épines de cactus. De lui, nous en apprenons un peu plus sur sur la petite communauté de pêcheurs. Ils font partie d’une coopérative basée à La Paz. Ici, les cabanes rudimentaires en toit de tôles et des murs en carton goudronné ne sont que leur cabane de travail avec les barques (pagas) à moteur. Ils partent en mer tous les jours sauf le dimanche à 7h00 pour lever les filets et les cageots.

Le propriétaire se promenait avec sa machette sour le bras, comme accessoire à son déguisement du dimanche pour lui donner plus de prestance. Quant il s’appercoit que je suis un peu sur mes gardes de parler avec un propritaire au long couteau, il la jette par terre. Il se met à parler pour savoir d’où nous venons. Il connaît sa géographie le propriétaire car il me dessine sur le sol avec la lame de sa machette la localisation de Vancouver et du Québec. C’est beaucoup mieux que bien des américains et des canadiens qui ne savent même pas que le Québec existe.

Le propriétaire parle de son ranch, des négociations qu’il a entrepris avec le gouvernement pour lui vendre le front de mer servant de campings et pour en faire aussi un parc de conservation. Il veut 1000 vaches en retour. Il sera riche le propriétaire si on lui donne ce qu’il veut. Mais on peut en douter.

Je lui dit que cet endroit est le plus beau et le plus propre qu’il m’a été permis de visiter dans la Bahia jusqu’à présent. Il sourit le propriétaire et il est fier de nous inviter à sa maison. Mi casa esta tu casa ne cesse-t’il de répéter. Hasta la vista monsieur le propriétaire.

PS. Je suis allé à la petite maison du ranch pour voir les douches et pour jeter un coup d’œil sur l’espace de vie du propriétaire. Un toute petit maison où il vit seul avec un roulotte à côté d’une immense palapas. Et les douches sont sous des bâches parmis les vaches et les cheveaux avec des guêpes de 2 pouces de long qui s’y proménent. Il peut passer de la vie de cowboy à celle de vacanciers le temps de faire quelques pas, le propriétaire. Vous avez deviner comme moi que le propriétaire est un vaqueros qui prend soin de animaux du ranch, quelques chevaux, une poignée de vache qui sont les derniers vestiges du temps où le ranch était plus peuplé.