mercredi 19 mars 2008

El carretera d’el espinezo del diablo para ir a Durango

La route de l’épine du diable pour aller à Durango 4 mars 2008

À 360 kilomètres de Mazatlan, à l’intérieur des terres sur un plateau s’élevant à plus de 2000 mètres, il ya une ville de la taille de Québec qui a célébré son 400 ième anniversaire de fondation en 1963. Elle fut fondée en 1563 par Francisco Iberra d’Espagne. Cette ville c’est Durango.

Pour s’y rendre à partir de la mer, il faut emprunter une route de montagne exceptionnelle qui passe par la ‘El espinezo del Dialblo’, l’Épine du Diable, une crêtre rocheuse s’élevant à plus de 2 300 mètres nommée ainsi selon la légende de Franco Villa qui aurait à cet endroit vendu son âme au diable en échange du pouvoir qu’il aurait reçu pour gouverner les hommes lors de la révolution mexicaine.

Cette route est un enlacement de courbes qui sillonnent la Sierra Madre le long des falaises qui vous donnent une vue imprenable sur des vallées et des petits canyons. C’est une voie de transport des marchandises par camion qui permet l’échange des produits entre la côte de Mazatlan et le plateau de Durango. Et ils sont longs les camions qu’il vous arrive souvent de rencontrer le long de cette route empiétant sur votre voie tellement le chemin est étroit. Il y est de mise de conduire les yeux bien ouverts et l’oreille tendue pour sentir le camion qui louvoie dans la piste à l’approche d’une courbe aveugle. Cette route se prend entre 20 et 40 km à l’heure sur laquelle nous passerons environ 6 heures avec les arrêts à quelques belvédères improvisés sur le bord d’une falaise. Mais quelle route! Entre les kilomètres 155 et 163 vous êtes sur la crête de El espinezo del Diablo qui vous offre des vues pongeantes à 1000 mètres de chaque côté de la route.

Partis à 7 heures du matin de Mazatlan, nous sommes arrivés à Durango à 15h30. Dans cette ville, un seul endroit accueille les VR tout près du centre-ville, c’est le Mexicano motel campo que nous trouverons après avoir tourné en rond une heure durant pour trouver le boulevard Francesco Villa et la statue du général révolutionnaire qui est né dans cette région. Trouver un endroit avec des indications de kilométrage, de numéro de station de gazoline Pemex, c’est simple me direz-vous? Et bien non! Ici, lorqu’on donne des indications sur une enseigne c’est que vous êtes rendus à l’endroit pile. Si vous ratez le virage c’est peine perdue de retourner à quelques kilomètres plus loin et de retrouver la bonne rue. Notre Motel se trouvait sur la rue du 20 Septembre que nous finissons par prendre, suivi par deux autres petits VR du Québec, deux jeunes couples dans la soixantaine de Neufchatel et Saint-Antoine-de-Tilly que nous avions croisés sur la route de montagne en venant à Durango. Des explorateurs du Mexique, qui ont bravé les interdits et les médisances des américains sur le Mexique, bien heureux de leurs découvertes d’un peuple souriant et accueillant comme les Québecois. Nous passerons une nuit froide devant notre petit motel.

Au réveil, le lendemain, il soufflait un vent chargé de sable rouge très fin qui ne dérougirait pas avant la fin de la journée. La lumière du ciel est cependant très belle sur la ville, une couleur turquoise au dessus des édifices de couleurs rouge, jaune et sable. Durango est une ville de 400 000 habitants dont le faciès est de type espagnol plutôt qu’indien. Elle regorge d’enfants très beaux. On les voit partout dans la ville, autour des maisons ou suivant la mama et la grand mama dans les magazins. Les hommes sont très présents auprès de leurs enfants, souvent ce sont eux qui portent les nouveaux nés. À bord de l’autobus grinçant qui nous conduit vers le Centro nous voyons défiler autour de nous une vie palpitante de monde. Nous ferons le tour des édifices historiques, la belle église de l’archevêché, impressionnante avec ses pierres de couleur sable, la place des armes tout en face avec ses lampadaires et son kiosque tradiionnel, le gobierno palacio et la place du 400 ième dont l’intérieur est garni de murales représentant l’histoire de Durango peintes par des artistes populaires dans la tradition de Diego Riviera.

En attendant la nuit, nous prenons un café dans un MacDonald établi dans un édifice historique comme à Québec. À la nuit tombante le Centro prend un air magique puisque tous les édifices et places sont éclairés par une lumière orange. Nous reprenons un autobus moins grinçant pour retourner au Motel pour y retrouver nos voisins québécois qui partent à la recherche de l’endroit d’où vient une musique de fête très forte qui se trouve à quelques rues du Motel.

Le lendemain matin nous reprenons la route de Mazatlan par la même El espinezo del Diablo que nous ferons en descendant cette fois. Avec l’expérience de l’avant veille il nous semble que la route se prend plus facilement. Après une journée harassante nous abordons de nouveau la côte Pacifique à Teacapan où on s’arrêtera pour trois jours de mer.

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